« Je t’écoute…! » est une installation réalisée avec du plexiglas, tissu, craie, lumière et détecteur de mouvements.
– 2013 B’chira art centre – Tunis
– 2014 Biennale de l’art africain contemporain (primée par le centre soleil d’Afrique) Dak’Art 2014
« Je t’écoute… » est une installation composée d’un cube noir de 50x50x50cm, garni par un ruban de lumière jaune dans sa partie supérieure. Ce cube est posé sur un autre, transparent et de mêmes dimensions, lui permettant de donner l’illusion de la lévitation et d’une certaine suprématie.
Un cercle, dessiné au sol et formé par des transcriptions du mot « je t’écoute » dans différentes langues, couronne l’installation.
A l’approche d’un visiteur, la lumière s’active, l’invitant à se confier.
« Je t’écoute… exige, de fait « je te parle ». Or de là où Houda crie, la Tunisie, car elle crie, personne ne semble écouter et personne n’arrive à parler. Alors l’artiste décide de créer un confessionnal du XXIe siècle. Un cube noir tiré de la plus profonde mémoire collective du monde de l’Islam est suspendu sur un cube transparent dont l’existence est imaginaire.
Et on tourne autour du cube dans une répétition sans fin depuis des millénaires. A ce mouvement de derviche jusqu’à la transe, l’artiste remplace les Hommes par les mots. Un seul mot : je t’écoute, se répète dans différentes langues comme pour inviter enfin à parler. A l’approche du visiteur la lumière s’active l’invitant à la confession, aux murmures.
Il faut chuchoter au monde nos secrets pour le remplir de nous. Pour le rendre plein de ce que nous sommes et éviter qu’il se vide ou qu’il se remplisse des horreurs qui hantent et menacent nos libertés. » Abdelkader Damani
« En répétant les mots « Je t’écoute », une sorte de murmure à la fois doux et moqueur remplit mon âme. Je me sens tiraillée et désemparée devant cette lumière suspendue dans les airs, énigmatique et exerçant sur moi un magnétisme évident et effrayant. Dans ma tête résonne alors les battements d’ailes d’un papillon de nuit tournant autour d’une ampoule la confondant avec la lune. La peur d’être trompée m’envahit avec un brin de doute….m’écouteras-t-il vraiment ? »Neila Mhiri